LES VEPRES DE LA TOUSSAINT, UNE TRADITION PERDUE A BOURBACH-LE-HAUT
Il n’y a plus de vêpres de la Toussaint. Je me souviens, fin des années cinquante et début des années soixante encore, l’église de Bourbach-le-Haut était remplie de monde ce jour là. Valait mieux venir à temps pour trouver une place assise. Il est vrai qu’à l’époque tous les habitants du village allaient à l’église, surtout pour les grandes occasions. En plus tous ceux qui avaient des racines à Bourbach, revenaient dans leur famille et se retrouvaient au cimetière sur la tombe des parents ou des grands-parents. C’est là que l’on voyait ceux qui avaient « réussi » dans leur carrière ; ils arboraient leur plus beau manteau de fourrure, pour les dames, et les messieurs venaient au volant d’une rutilante voiture !
C’était aussi le moment pour le curé, par un sermon fleuve, de rappeler à ses ouailles leur devoir de fidèle, et il en fut récompensé par une des plus belle quête de l’année !
(NB. En tant que servant de messe nous étions attentifs à la provenance des billets qui n’étaient pas toujours proportionnels à l’épaisseur des manteaux de fourrure !)