LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE DE LA VALLÉE DE MASEVAUX EN SORTIE CULTURELLE A LA CITADELLE DE BELFORT ET AU FORT DE L'OTAN DU SALBERT
Deux sites: la Citadelle de Belfort et le Fort de l'OTAN du Salbert à découvrir ou redécouvrir par les historiens de la Société d'Histoire de la Vallée de Masevaux...
Les historiens à la Citadelle de Belfort.
Dominant la trouée de Belfort en protégeant la "Porte de l'Alsace", la Citadelle est le résultat de plusieurs siècles d'évolutions architecturales. Dans le traité de Grandvillars en 1226 figure la première allusion à un château médiéval édifié par Renaud de Bourgogne. Cette fortification est modifiée au XVIIe siècle sous l'impulsion du Comte de Suze qui l'adapte à l'évolution de l'artillerie, puis par Sébastien le Prestre, marquis de Vauban (1633-1707) qui en fait une véritable citadelle en élargissant les défenses de la ville.
Le XIXe siècle voit l'âge d'or de la Citadelle de Belfort durant lequel elle supporte deux sièges durant le Premier Empire (1813-1814 puis 1815) et bénéficie de l'intervantion du général du Génie François Nicolas Benoît Haxo (1774-1838).
La ville de Belfort, sous le commandement du colonel Denfert-Rochereau (1823-1878) et grâce à la pugnacité de son maire Edouard Mény (1818-1891), résiste à 103 jours de siége (dont 73 de bombardement) et c'est sur ordre du gouvernement français que Denfert-Rochereau livre la ville aux prussiens en février 1871 (occupation jusqu'en 1873). Belfort est, avec la citadelle de Bitche, un des derniers bastions de la résistance française lors de ce conflit. Devenue militairement obsolète au début du XXe siècle du fait de l'apparition des premiers aéronefs, la Citadelle est considérée comme une place forte de second plan lors de la Première Guerre mondiale.
Lors de la seconde Guerre mondiale, la Citadelle ne joue aucun rôle en 1940 mais connaît de vifs et violents combats lors de la libération en novembre 1944.
Classée au titre des Monuments historiques, la Citadelle de Belfort est propriété de la Ville de Belfort depuis les années 1960.
Erigé entre 1875 et 1880 au flanc de la citadelle, un majestueux Lion de grès rose haut de 11m et long de 22m sculpté par l'artiste colmarien Frédéric Auguste Bartholdi (1834-1904) immortalise l'opiniâtreté des Belfortains lors du conflit de 1870-1871. Elle demeure la plus grande sculpture de pierre de France. Dans la même période, Bartholdi travaille aussi sur la fameuse Statue de la Liberté de New York.
Au restaurant de la Citadelle.
Le Fort de l'OTAN du Mont Salbert à Belfort.
Le Fort est une station de radar souterraine de l'armée de l'air française, enfouie sous le Mont Salbert. Un lieu "Secret Défense".
La construction du fort a commencé en 1953, dans un contexte de Guerre Froide et de tensions internationales. L'ouvrage "G" voit le jour en 1958 et ne sera en servive que durant... une année !
Monde souterrain, avec ses odeurs particulières et ses bruits de dalles sous les pas. Une sensation d'humidité et de fraîcheur, pas plus de 16° à l'intérieur.
La grande salle où tous les renseignements étaient collectés.
Communications intérieures par pneumatiques.
L'Association ATOMES, un groupe de bénévoles, entretient les lieux depuis 2016 et les fait visiter.