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Histoires et traditions de BOURBACH-LE-HAUT (Haut-Rhin)
4 octobre 2020

SAINT-MICHEL, SAINT PATRON DE LA PAROISSE DE BOURBACH-LE-HAUT

Le 29 septembre, c'est la fête de la Saint-Michel qui est le patron de la paroisse de Bourbach-le-Haut. En France, plus de 200 lieux de culte ont Saint-Michel comme patron. La statue de Saint-Michel culmine au Mont-Saint-Michel comme sur la basilique Notre Dame de Fourvière à Lyon.

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Ce dimanche 4 octobre 2020, avec les mesures sanitaires de rigueur, l'abbé Frédéric Flota a présidé la messe dans l'église particulièrement bien fleurie par Elisabeth.

DSC02608L'église de Bourbach-le-Haut avec la fresque de Saint-Michel (oeuvre de Robert Gall 1956)

Eglise 1955Eglise de Bourbach-le-Haut en 1955.

Eglise 1942Eglise de Bourbach-le-Haut en 1942.

DSC02612bElisabeth Bertoncini, présidente du Conseil de fabrique, remercie l'abbé Flota, la commune et tous les bénévoles qui interviennent tout au long de l'année pour l'ouverture, l'entretien et l'embellissement de notre petite église.

DSC02600Elisabeth a mis à l'honneur Mademoiselle Suzanne Bubendorff. Grâce à sa générosité l'orgue de l'église a pu être restaurée.

DSC02602

Bel arrangement floral mettant en valeur le tableau avec la photo de Suzanne Bubendorff et ses dernières volontés. 

Un fait qui s'est déroulé le 29 septembre 1946:

Avant la dernière guerre, à Bourbach-le-Haut, il y avait 2 classes distinctes à l'école du village: celle des garçons dirigée par un instituteur et celle des filles dont l'enseignement était assuré par une religieuse.

Le curé, Joseph Muess (curé de Bourbach-le-Haut de 1938 à 1947), en faisant le recensement des habitants du village, écrit:

" Schwester Philippa (Sœur Philippa) de son vrai nom Sophie Kuntz née le 30 septembre 1879 fille de Philippe Kuntz et de Anne Marie Groell de Muespach.

Partie subitement le 29 IX 1946 à l'occasion de la fête patronale St-Michel. Le poste est supprimé pour toujours, chassée d'une façon sournoise ".  

Pendant la guerre, succédant à un instructeur allemand, c'est André Pelz qui enseigne à Bourbach-le-Haut du 29 janvier 1940 au 2 février 1945, jour de la Libération de Colmar où il débutera une nouvelle carrière dans l'administration académique.

Dans ses mémoires " Au fil des saisons...", achevé le jour de ses 86 ans, le 23 février 2005 à Wahlbach et recueillis et transcrits par sa fille Françoise Herrgott, André Peltz dit:

" Un dimanche de janvier 1940, au retour de la messe à la chapelle de l'Hôpital Pasteur, je trouve un télégramme à mon domicile - prière de rejoindre votre poste à Bourbach-le-Haut... - Je vais donc faire mes adieux à l'Hôpital Pasteur où j'étais employé. C'était un médecin, le docteur Schwartz, qui assurait son service et qui m'a encouragé: " Vous faites bien ". Je vais donc vider et ranger définitivement mon bureau, sur lequel je dépose mon masque à gaz. Il me restait donc tout juste le dimanche après-midi pour trouver sur une carte où pouvait bien se situer cette commune inconnue Bourbach-le-Haut et préparer mes affaires.

Le lundi matin, 29 janvier 1940, ... à Masevaux, je suis allé demander au bistrot du Maire comment faire pour me rendre à Bourbach-le-Haut. La seule solution semblait être un taxi. Le premier chauffeur de taxi sollicité refuse " il y a trop de neige ", le deuxième, un sabotier, répond " Non, je n'ai plus de tickets d'essence ". Il est donc convenu que je laisse mes bagages chez M. le maire et que je monte à pied les 5 kilomètres vers Bourbach. Dans la côte après Houppach, une voiture s'arrête à ma hauteur, la vitre s'abaisse et on me propose d'y prendre place. C'est Monsieur le Curé de Bourbach. Il m'hébergera même au presbytère pendant une semaine. J'occuperai ensuite une chambre sans chauffage au-dessus du logement de la famille de mon prédécesseur décédé, Monsieur Wieser. J'ai fait classe dès le lendemain matin, 30 janvier 1940...

... L'école comprenait deux classes: une classe de 36 garçons qui avait été tenue par mon prédécesseur...Sœur Philippa dirigeait l'autre cours unique de 36 filles. Sœur Philippa portait une cornette amidonnée, et à l’occasion d'une démonstration obligatoire du maniement du masque à gaz, j'ai eu l'honneur de voir ses cheveux. Du temps allemand, dès l'automne 1940, sœur Philippa n'aura plus le droit d’enseigner et les 72 élèves seront répartis ainsi sous ma responsabilité: classe le matin pour les grands garçons et les grandes filles et l'après-midi pour les petits garçons et les petites filles ". 

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