77ème ANNIVERSAIRE DE LA LIBÉRATION DE BOURBACH-LE-HAUT

27 novembre 2021

Cérémonie au Monument des Troupes de Choc au Hundsrück.

Le drapeau tricolore flotte majestueusement par un ciel tout bleu et une nature blanche.

Le chemin qui mène au Monument des Troupes de Choc.

Les 4X4 sont nécessaires pour faciliter la montée aux " Anciens ".

Un nombreux public s'est réuni pour cette cérémonie malgré un froid vif dù au vent.

Les rencontres avec la délégation du Lycée Janson de Sailly avec Marcel Girard qui a déneigé les alentours du monument le matin même et qui préside la cérémonie.

Les vétérans du village.

En l'absence du maire c'est le 1er adjoint qui officie.

Les courageux enfants de Bourbach-le-Haut qui chantent la Marseillaise.

La clique de la Sécurité Civile de Bourbach-le-Bas.

Le Docteur Vedrenne, 98 ans, ancien Commandos de France.

Madame Nicole Courrèges.

Il fait froid, ce soir, il fait même très froid, ce soir …

mais ce n’est rien comparé aux conditions de l’hiver 44/45, pluie, neige et froid glacial où le thermomètre était descendu jusqu’à -20°.. cet hiver de désolation et de souffrances, encore un hiver de guerre… l’ennemi avait certes perdu des batailles décisives, mais il s’accrochait, dans notre Alsace qu’il avait cru annexée pour de bon…

Il fait froid, mais ce soir nous sommes là quand même, 77 ans plus tard, pour un hommage à chacun de ces soldats qui ont combattu, en sacrifiant leur jeunesse, leurs projets et hélas souvent leurs vies, pourquoi ? pour un idéal, la liberté de la France, et pour qui, simplement pour nous … qui faisons la France d’aujourd’hui..

Nous avons le devoir de nous souvenir de ces hommes, de leur héroïsme, de leur sacrifice..

Sans oublier les autres unités qui ont combattu ici, les différents bataillons de Choc ont largement participé en ces lieux à la victoire, je ne veux pas détailler les missions et les combats, c’est compliqué et ce serait un bon sujet de thèse.. mais chacun des hommes qui s’est battu dans ces vallées et sur ces hauteurs mérite notre respect..

Devant ce monument national des troupes de choc, nous allons, à 3, déposer une gerbe, à l’initiative de Marcel GIRARD.

Je ne présenterai pas davantage Marcel, éminente personnalité locale, je veux seulement souligner qu’il est un fils de Choc, dès 1943 son père a intégré les résistants FFI puis le Commando de Cluny, devenu le 4è Choc. Marcel s’est porté garant de perpétuer le devoir de mémoire du 4è Choc en Alsace, ce qu’il fait à la perfection ! Le père de Marcel a combattu ici..

Henri SIMORRE, à nos côtés aussi, ne manque, malgré de longs trajets, aucune de nos commémorations depuis des années. A la fois fils et neveu de Chocs, il est devenu un spécialiste incontournable des troupes Chocs et Commandos. L’oncle d’Henri a combattu ici, avec la 4è Cie du Bataillon de choc

Quant à moi, dans le seul but de rendre hommage à mon père, je précise que je suis la fille de Gaston GIFFEY, un Ancien de ce bataillon de Choc d’origine, au départ sans numéro et devenu ensuite le 1^er, crée à Staoueli en Algérie en mai 1943. Ce Bataillon de Choc a combattu de 1943 à 1945, libération de la Corse, prise de l’île d’Elbe, débarquement en Provence, puis d’âpres combats dans le Grand Est de la France, y compris, ici … L’horreur de la guerre ne s’est pas arrêtée ici, il y eut ensuite les carnages de la Poche de Colmar et puis la campagne d’Allemagne, avec enfin la victoire célébrée le 8 mai 45 au col de l’Arlberg en Autriche. Mon père avait mené dans la nuit du 1^er au 2 déc, avec la SE, (section d’expérimentation) une patrouille de reconnaissance depuis Bourbach le Haut jusqu’à Willer s/Thur, qui a été un succès et lui a valu l’une de ses citations à l’ordre de l’armée.. je viens souvent ici…seule, et j’essaie d’imaginer cette mission, aller-retour, en pleine nuit, dans le froid, avec un ennemi potentiel derrière chaque arbre, il en fallait du courage..

Pour Marcel, Henri et moi, qui avons du sang Choc dans les veines, le devoir de mémoire est facile car c’est une évidence. Mais nous espérons aussi que tous les plus jeunes ici présents, seront nos relais pour entretenir et prolonger la mémoire des hommes qui se sont battus ici, et qui ont, comme on dit aujourd’hui « tout donné », y compris trop souvent leurs vies..

Merci à tous, et pardon d’avoir été un peu longue…

Discours de Nicole Courrèges

Dépôt de gerbe du Lycée Janson de Sailly.

Henri Simorre, Nicole Courrèges et Marcel Girard déposent une gerbe au nom du 4ème Choc Bataillon de Cluny. Les trois sont fille et fils de Libérateurs.