IL EST PASSÉ PAR BOURBACH-LE-HAUT... HENRI GIRARD
Cette année nous commémorons le 77ème anniversaire de la Libération. Bourbach-le-Haut est libéré les 29 et 30 novembre 1944. Le 29 novembre, les Libérateurs arrivent, non sans mal, jusqu'à la ferme " Berg " plus familièrement le Baeselbach. Le lendemain il se rendent maître du Col du Hundsrück.
Samedi dernier, lors de la cérémonie au Monument des Troupes de Choc, après le discours émouvant de Nicole Courrèges, Henri Simorre, Nicole Courrèges et Marcel Girard ont déposé une gerbe en l'honneur de leur père respectif, ancien Libérateur.
Marcel Girard, président de l'UNC de Willer sur Thur. Son père, ancien Libérateur, est passé par le Col du Hundsrück.
Henri Girard, 2 ème à partir de la droite avec l'insigne des FFI
Henri GIRARD, engagé dans le Commando de Cluny est passé par Bourbach-le-Haut lors de la libération du village début décembre 1944.
Henri Girard est né le 12 avril 1919 à Willer sur Thur d'une famille dont la mère est Willeroise et le père, un ancien militaire de la Grande Guerre 1914-1918, venu de l'autre côté des Vosges.
En 1939, Henri Girard est militaire dans l'armée française. Il est fait prisonnier en Champagne. Séjourne au camp d'Ayvillers en Haute Saône, puis libéré.
Rentré chez lui, après quelques démêlés avec un Willerois pro-nazi, il part en Zone Libre, malgré les craintes de représailles sur sa famille. Ce qui devait arriver, puisqu'elle a été déportée pendant 3 jours.
En zone libre, Il travaille chez un paysan puis entre dans le maquis en 1943.
Le Commando de Cluny est issu d'un groupement FFI de Cluny, dont fait partie Henri Girard, commandé par le Commandant Laurent Bazot. Une partie du maquis de Sylla, formé pour une grande partie par des mineurs Montcelliens, s'engagea à compter du 16 septembre 1944 dans le Commando de Cluny (4ème Bataillon de Choc à partir du 5 janvier 1945).
Lors du rassemblement de Bergesserein (Saône et Loire), Henri s'engage pour la durée de la guerre.
Son parcours le mène jusqu'à Masevaux, Bourbach-le-Bas, Bourbach-le-Haut, puis plus précisément par le Col du Hundsrück, vers le Thannerhubel pour rejoindre Bitschwiller, plus tard Rouffach et Constance.
En décembre 1944, de Thann et avec une moto empruntée à l'armée, il va saluer ses parents à Willer.
Il assure la garde personnelle du Général de Lattre de Tassigny.
Henri Girard rentrera sain et sauf de la guerre, tandis que son frère, incorporé de force, sera tué sur le front de l'Est.